Que reste-t-il à espérer aujourd'hui des articulations du monde qui
nous encercle ? Nous sommes gérés, les hommes politiques souhaitent
avant tout garder leur place, rien ne les accable, sensibilité
déchue ; ils ne jouent plus, eux, ils tentent de survivre à leur
monde, ils ont peur de la chute, et tout en comptant sur les voix de
ceux qui les élèvent, distinguent en ces derniers les reflets du
précipice à éviter. Les rouages crissent : bruits d'une machine prête
depuis longtemps à exploser, l'extinction progressive -déjà atteinte-
d'une pensée lumineuse. Eviter la lutte, s'astreindre aux remparts de
l'administration citoyenne, nous fonçons tête baissée à la recherche
du pire. Quelles catastrophes auront raison de nous ? Le calme plat
laisse l'éléctro-encéphalogramme au même point. Pour patienter "on"
veut éviter à chaque individu de s'élever, de se penser : chacun a une
place à préserver, il ne faudrait pas jouer, risquer, intervertir,
changer... D'ailleurs, à quoi bon puisque déjà s'érige devant nous un
prochain confort à atteindre, un nouveau signe de gratification d'une
hiérarchie à conquérir, une place quelque peu plus reconnue au sein de
ceux qu'on ose encore fréquenter. Voilà aujourd'hui les petites
victoires du quotidien qui préoccupent... Mais dans la tête, dans
notre tête, à l'intérieur, menons-nous le combat pour nous-mêmes ?
Votez
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire