vendredi 2 avril 2010

Le Serment des Barbares


Il y a des livres puissants dont le terme engagé n'est pas galvaudé ; on les reconnaît, ceux qui ont trop à dire, ceux où les mots courent sur le papier.
Boualem Sansal nous dit l'Algérie dans Le serment des barbares, un mélange corrosif entre enquête de l'absurde et description effervescente du pays, qui nous en laisse ressentir les humeurs.
L'entrechoc d'un regard pertinent avec le cloaque des arrangements, magouilles exacerbées nous renvoie à un chez nous, mondialisation oblige.
Peut-être la lecture de Le Village de l'allemand nous saisit plus immédiatement - mais pas moins durement  -, l'universalité du monde puisée dans l'après shoah y est plus directement prise en fable ; et entraîne les protagonistes dans des chutes mortifères, résonnance de leur quête du vivant.

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