samedi 24 décembre 2011

Europeana - Une brève histoire du XXe siècle

 Certes, j'ai dix ans de retard, mais l'analyse nécessite parfois un peu de distance, et Ourednik nous laisse avec de drôles de sentiments sur le XXème siècle, soit disant celui du progrès - on a surtout su beaucoup mieux tuer -.

En usant essentiellement de la conjonction de coordination, se déploie en mode zapping si cher à la culture parcellaire qui nous est inculquée l'Histoire du siècle passé, et devant tant d'absurdité (que malheureusement on a fait rimer avec atrocité), c'est finalement de l'espoir et à défaut de joie du sourire qui s'offre au lendemain : peut-on faire pire ? Allez, comme dit Beckett, "je ne peux pas continuer, je vais continuer"...

Voici un cours extrait que je recopie, qui ne transmet pas le fil du livre mais donne un aperçu stylistique, et que je trouve adapté au support sur lequel je laisse ce billet :

"Les gens qui attendaient le vingt et unième siècle avec impatience disaient que la disparition du contrôle de l'information représentait la disparition du pouvoir institutionnel et la phase finale de la démocratisation puisque dorénavant le pouvoir se trouverait entre les mains d'individus ou de groupes de citoyens. Et que cela allait aboutir à la disparition de la politique traditionnelle et que les internautes représentaient un type nouveau de citoyen qu'ils appelaient hypercitoyen. L'Hypercitoyen était le premier citoyen supranational entièrement libre de l'histoire et tout un chacun pouvait le devenir à condition de s'affranchir des anciennes façons de penser et d'en adopter de nouvelles plus conformes au futur ordre mondial où le travail et le capital et les matières premières ne joueraient plus aucun rôle et la démocratie parlementaire serait remplacée par une démocratie hypercitoyenne et chaque hypercitoyen serait égal aux autres et tout le monde vivrait en interaction..."

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