dimanche 6 juin 2010

A que tue alité

Les eaux territoriales sont le début d'une nouvelle religion à
consommer sans modération. Chacun va se dépeupler et trouver de
nouvelles organisations capables de lui donner une sensation de
profonde appartenance. Il n'y a rien à dire, juste à s'associer à une
masse remuante qui tend à opposer. Mais derrière cette nouvelle
vocation collective, les destinées personnelles s'échappent et la
connaissance s'abaisse. Il n'y a pas de lettres à écrire, il n'y a pas
de mot à former, on envoie des hommes se jeter aux baïonnettes
décalotées d'autres. Les vagues à contre-courant font leur petit
effet, dommages collatéraux, manifestations assurées. Et
identification, et quête, et positionnement et rien, non rien ne
changera car il n'y a pas lieu, tout est parfaitement maitrisé, chacun
joue son rôle, ne pas oublier que ceux qui nous gouvernent seront ceux
qui nous gouvernent. Le ciel se couvre d'un goudron irrespirable et
mes yeux pleurent des regards qui se détournent , des corps qui se
salinent, non, rien n'est plus à croire, il n'y a plus de connaissance
du croire, les Ecritures sont interprétées sans lecture, comme un
spectacle dont le sens n'intéresse plus les masses, elles qui
n'aspirent qu'à se mouvoir, ultimes tréssautements de la pompe à vivre
artificielle. Rien n'est plus à penser une fois encore, et on
harponne, et on siphone, les secondes névralgiques affolent les coeurs
qui cherchent à battre par procuration. Il ne se sauvera pas, non Il
ne se sauvera pas. La question ne semble plus être si nous croyons en
Eux, mais s'Ils croient -encore- en l'homme.
Musique maintenant, c'est à dire silence.

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